Adieumonnomdescène

Et puis finalement ce sont les vôtres qui revenaient sans cesse: ceux qui encouragent, qui inspirent, qui remercient, qui demandent, qui répondent, qui guident, qui donnent l’élan. Alors voilà, je me lance avec mon vrai nom et pas un nom de scène, non pas pour changer de vie, non plus pour mettre un terme à la musique grâce à laquelle « Margaux Avril » est née, plutôt pour donner le sens le plus légitime à tous mes univers qui constituent ma personnalité entière, qui définissent ce que je suis, ce qui me passionne et que j’ai envie de mettre en lumière ici.

De façon très personnelle, de façon très spontanée, toujours sincère, j’ai envie de partager mes créations, mes inspirations, mes émotions. J’ai envie d’échanger avec vous sur celles-ci.

Mon nouveau site est en ligne. Mon nouveau site est -enfin!- en ligne. J’ai voulu le peaufiner jusque dans les moindres détails mais j’ai fini par comprendre que le mieux est l’ennemi du bien. À trop vouloir le parfaire, j’en ai oublié le but premier et principal : le partager. J’ai repoussé l’échéance notamment pour prendre le temps de choisir chaque photo, chaque mot, que tout soit à sa place, à jour. Mais c’est impossible, car ce site sera en permanente évolution. Et c’est l’idée même de celui-ci, que j’ai pensé comme un objet. Il sera vivant. Il bougera, évoluera, se transformera, s’adaptera. Il ne sera jamais parfait, car il ne sera jamais « fini ».

Si j’ai mis du temps à le dévoiler, c’est aussi car c’est une nouvelle mise à nue. En vous le partageant, j’assume mon « nom de famille » et dis adieu à mon nom de scène. J’y déclare une mue. J’y rassemble tout ce qui m’émeut et m’anime, me définit davantage que quelques photos sur un réseau social. Alors évidemment, pour moi, ce n’est pas simplement mettre mon nouveau site en ligne…

Ce n’est néanmoins pas sans une légère pointe de mélancolie que je dis adieu à mon nom de scène. Evocateur de toute une « nouvelle » vie à mes 19 ans, choisir un nom de scène n’était pas anodin, et est porteur de sens. On m’a toujours spontanément demandé: « Oh, Avril, parce que tu es née en avril? », et je répondais oui et non. Mais d’abord non. Avril, c’est le prénom de la fille d’un ami de mon père, comédienne, que je trouvais subtilement sauvage, mystérieuse, charismatique, un peu farouche. Je l’ai rencontrée à travers les yeux de ce dernier vers l’âge de 6 ans. J’ai du la croiser une fois, voir son visage en photos, entendre parler d’elle… Une fascination s’est créée pour elle dans mon esprit. Tout ce qu’elle représentait. L’admiration qu’elle inspirait. Lorsqu’il a fallu choisir un nom de scène, j’ai spontanément parlé d’Avril, pas mon mois de naissance, mais cette jeune femme qui m’émouvait sans que je la connaisse. C’était une forme d’hommage. C’était peut-être pour lui ressembler un peu. Il se trouve aussi, qu’en effet, je suis née en avril et qu’adolescente j’ai développé une ludique obsession pour le nombre 44. Les coïncidences donnaient du sens à ce nom.

C’est bizarre d’avoir un nom de scène. Au début on ne se reconnaît pas. Je trouvais cela un peu ridicule. Surtout qu’avoir un nom de scène, pour moi, c’était prétendre à l’anonymat – ce qui ne sert à rien lorsqu’on est inconnu, c’était un peu se prendre pour une diva. Je ne me sentais pas légitime. J’avais peur des prétentions. C’était aussi créer un personnage, ce que je n’ai jamais vraiment réussi à faire, car j’ai toujours préféré rester moi-même. C’était m’inventer un costume… Et je ne suis pas vraiment à l’aise avec cette idée de déguisement. C’est également contradictoire avec la démarche que j’ai aujourd’hui d’authenticité, de sincérité et de spontanéité.

J’espère que vous accueillerez ce site avec autant d’amour et de curiosité que j’en ai eu à l’imaginer et le créer. Et puis surtout, voyez-le comme un ami. Prenez de ses nouvelles, et rendez-lui visite de temps en temps, il aura toujours des choses à vous dire.